Chaleur : risques à éviter et mesures préventives pour travailleurs forestiers

Chaleur : risques à éviter et mesures préventives pour travailleurs forestiers

L’exposition au froid ou à la chaleur constitue un risque important pour les travailleurs forestiers. De façon générale, le corps humain s’adapte au froid et à la chaleur et sa résistance augmente à mesure qu’il y est exposé. Mais, au début de la saison, quand la température baisse ou augmente, le corps n’est pas encore acclimaté, et travailler dans des conditions extrêmes peut alors devenir dangereux. Les effets sur le corps varient selon les activités et la résistance du travailleur, et la température et l’humidité du milieu de travail. Beaucoup de travailleurs ressentiront de l’inconfort physique et de la lassitude, ce qui diminue la vigilance et la dextérité et accroît le risque d’accidents.
Important ! À l’approche de la saison estivale, avant de sortir à la chaleur, écoutez les prévisions météorologiques et redoublez de prudence lorsqu’on annonce une canicule.

Chaleur : risques à éviter et mesures préventives pour travailleurs forestiers

La chaleur
Les travailleurs forestiers peuvent éprouver des problèmes de santé quand survient la saison chaude, et plus particulièrement durant une canicule. Dans certaines conditions, ils risquent de subir un coup de chaleur. Le coup de chaleur survient brusquement lorsque le corps ne réussit plus à se refroidir suffisamment. La température corporelle, normalement de 37oC, ne cesse d’augmenter et atteint plus de 40oC.
Voici certaines conditions qui augmentent le risque de subir un coup de chaleur :
• ne pas disposer d’eau à proximité ou ne pas en consommer en quantité suffisante;
• ne pas connaître ou être en mesure de cerner les signes annonçant un coup de chaleur;
• travailler dans un endroit exposé au soleil ou sans circulation d’air;
• effectuer une tâche exigeant un effort physique soutenu;
• travailler sans pause;
• garder un rythme de travail rapide;
• porter des vêtements qui ne permettent pas l’évaporation de la sueur;
• ne pas connaître le danger et les mesures de prévention à prendre en cas de travail à la chaleur;

Le risque est plus grand pour certains travailleurs soient ceux :
• qui sont en mauvaise forme physique;
• qui ont des antécédents médicaux;
• qui ont rencontrés certains problèmes de santé récent, comme des vomissements;
• qui consomment une dose considérable de médicaments;
• qui consomment de l’alcool régulièrement;
• qui ne sont pas habitués ou très tolérants à la chaleur.
D’autres facteurs augmentent les risques de souffrir de la chaleur tels que le degré d’ensoleillement (les travailleurs sont en plein soleil), l’absence de nuages, le taux élevé d’humidité dans l’air, l’absence de vent, les vêtements qui empêchent l’évaporation de la sueur (combinaison, survêtement, équipement de protection individuelle, imperméable).

Lorsqu’il fait chaud, il faut être attentif aux signes et aux symptômes qui annoncent un coup de chaleur. On doit immédiatement prévenir un secouriste ou le supérieur d’un travailleur qui éprouve les symptômes suivants :
• crampes musculaires;
• frissons, maux de cœur ou de ventre;
• étourdissements et vertiges;
• fatigue inhabituelle ou maux de tête.

Chaleur : risques à éviter et mesures préventives pour travailleurs forestiers

Le travailleur doit se reposer sous surveillance à l’ombre ou dans un endroit frais et boire de l’eau jusqu’à ce qu’il ait complètement récupéré.
Il y a un danger de mort si le travailleur ne récupère pas complètement ou s’il présente un des signes d’atteinte grave suivants : confusion, incohérence des propos, agressivité, comportement bizarre (comme s’il était drogué), perte d’équilibre, perte de conscience, vomissements.
S’il s’agit d’un coup de chaleur, INTERVENEZ RAPIDEMENT.
Vous devez :
1. Prévenir un secouriste et enclencher le protocole d’évacuation et de transport des blessés établi par l’employeur;
2. Transporter le travailleur à l’ombre ou dans un endroit frais puis lui retirer ses vêtements de travail.
3. Asperger son corps d’eau.
4. Effectuer un maximum de ventilation.
5. Lui donner de l’eau fraîche en petites doses s’il est conscient et lucide.

Par votre part, vous est-il arrivé de vivre une telle situation sur votre lieu de travail ou encore lors d’une activité de plein air ou sportive?